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Noël chez les Simpson : cinq épisodes importants

Quand on pense Noël dans les séries, on pense facilement aux pitreries égoïstes de Michael Scott dans les locaux de Dunder Mifflin ou à Ross Geller déguisé en “Holiday Armadillo” face au père “Chandler Bing” Noël. Pourtant, il y a une famille qui a vécu des fêtes de Noël particulières : elle vit à Springfield et se nomme Simpson. Puisque Noël arrive bientôt, et que Victor cherchait une occasion de parler des Simpson pour la première fois sur le site, l’occasion est parfaite pour revenir sur les épisodes de Noël les plus marquants de la série.

Noël Mortel – S01EP1

On ne sait jamais réellement avec quel épisode Les Simpson commence. La naissance de la série animée se joue entre deux épisodes. Tout d’abord, il y a Une Soirée d’Enfer : le premier épisode produit de la série mais le dernier de la saison à être diffusé. Dans celui-ci, la réalisatrice Penny Marshall (mais si, celle qui a réalisé Big, un classique de Noël pour beaucoup d’ailleurs !) interprète Madame Botz, une baby-sitteuse cambrioleuse qui aura affaire aux enfants de la série. Puis, il y a Noël Mortel, ou Simpson Roasting on an Open Fire dans sa version originale, qui réunit toute la famille pour le réveillon. Diffusé le 17 décembre 1989 sur la chaîne Fox aux États-Unis, l’épisode enregistre alors la seconde meilleure audience de la chaîne à cette époque.

Pour celles et ceux du fond qui n’auraient jamais vu un épisode des Simpson de leur vie, commencer par cette histoire vous annoncera d’emblée les récurrences de la série. On rencontre, évidemment, chaque membre de la famille Simpson; les parents, en décalage avec le reste de la société, preuve en est cette première apparition tonitruante en retard au spectacle de Noël de l’école élémentaire de Springfield, puis les enfants. Lisa affiche déjà son indépendance et sa culture en signant un numéro spectaculaire qui présente Tah Wanga, le Père Noël des mers du Sud. Il y a ensuite Bart, l’aîné, qui affronte n’importe quelle autorité, d’abord scolaire, en perturbant la chorale (Vive le vent devient Vive la fin, vive la fin de cette chanson ringarde…), puis familiale en se faisant un tatouage malgré le désaccord de ses parents. Et enfin Maggie, la benjamine, présence stoïque rythmée par le bruit de sa tétine mais qui est toujours là pour délivrer un gag. La présentation de la famille est faite, accompagnée d’autres personnages récurrents comme le principal Skinner, la famille Flanders, Abraham Simpson ou bien Patty et Selma Bouvier.

Et si cet épisode présente le ton turbulent de l’une des familles les plus appréciées de la pop-culture américaine, il en présente aussi son essence caustique. Il est raisonnable d’affirmer qu’en raison des dernières, Les Simpson est connu maintenant pour être une fabrique insipide de gags servant les guests-stars que l’on diffuse en boucle sur les chaînes du groupe M6. Néanmoins, il ne faut pas oublier le ton résolument sérieux de la série à ses débuts. Et cet épisode de Noël témoigne d’une Amérique qui n’épargne pas la middle-class américaine.

Le Noël d’enfer est réservé à Homer, employé à la centrale nucléaire de Springfield, qui va pendant tout l’épisode galérer à trouver de quoi offrir un beau Noël à toute sa famille. L’absence de prime et l’engloutissement des économies suite à une bêtise de Bart font que le réveillon va être un chemin de croix pour ce père de famille. L’épisode s’amuse alors à égratigner l’aspect consumériste (et excessivement cher) des fêtes. Que ce soit en imaginant une formation de Père Noël de centre commerciaux, la concurrence du voisinage pour les décorations de Noël ou l’achat d’un sapin de Noël (qui finira par un vol), l’esprit de Noël est détourné par la famille la plus connue de Springfield. 

L’arrivée d’un certain Petit Papa Noël dans la vie de la famille, alors réunie en fin d’épisode, va présenter avec fierté cette dernière : une famille de losers mais une famille digne et fière de ce qu’elle est, chantant gaiement Le Petit Renne au Nez Rouge avec impertinence.

Générique de fin de l’épisode

Monsieur Chasse-Neige – S04EP09

En parlant de Noël Mortel, était évoqué une période de la série plus sérieuse, plus douce-amère que ce que l’on connaît dorénavant. Mais entre les deux périodes, il y a eu un temps où la série est entrée dans son âge d’or. Une grande époque qui a commencé lors de la quatrième saison, diffusée en 1992 aux États-Unis et en 1993 en France.

La phase la plus mémorable pour ses fans. Celle où Les Simpson se lâchait véritablement en termes d’histoires, de gags et de références. L’essence originelle de la série n’était pas perdue, elle a juste fusionné avec une absurdité nécessaire pour sa cause satirique. Le neuvième épisode de la saison en témoigne, avec un doux parfum d’hiver.

Suite à un accident de voiture survenu après une énième beuverie chez Moe, Homer fait l’acquisition d’un véhicule chasse-neige. Utilisant le pouvoir de son véhicule pour monter un business aidant la ville de Springfield, son pouvoir se brusque à la concurrence lorsque son ami Barney Gumble décide de lui faire injustement concurrence. S’en suit une rivalité sans égale qui se résoudra, bien évidemment, par une jolie morale sur l’amitié propice aux fêtes.
Sans toucher directement aux fêtes de fin d’année,qui ne sont évoquées que par l’atmosphère hivernale, cet épisode est à voir absolument pour l’avalanche de gags qu’il procure. Que ce soit le caméo de Adam West, s’amusant déjà de lui-même avant d’atterrir chez Seth MacFarlane des années plus tard, les publicités de Monsieur Chasse-Neige et sa chanson mémorable, la parodie du Sorcerer de Friedkin, ou encore le flash-back annonçant le début des ennuis pour Barney; tout est pensé pour faire un gag à la seconde sous différents régimes d’humour. Et c’est en partie pour cela qu’on adore Les Simpson.


Marge et son petit voleur – S07EP11

De mon point de vue, cet épisode a une valeur nostalgique. Il fait partie de ceux que mes parents avaient enregistrés sur une cassette lors de leurs premières diffusions sur Canal+ à l’époque. La saison 7 a une valeur inestimable à mes yeux. Et son onzième épisode paraît assez marquant pour sa tonalité plus moraliste qu’à l’accoutumée.

On la connaît toutes et tous cette période, à l’arrivée des fêtes de fin d’année. Les industries du jeu déballent tout leur arsenal vidéo-ludique pour se remplir les poches et apporter des cadeaux auprès du sapin. Bart, en regardant une parodie hilarante des réveillons de célébrités en direct avec Krusty le Clown, tombe en plein dedans avec une publicité d’un jeu que tout le monde a rêvé d’avoir, je pense : Bonestorm, parodie de Mortal Kombat vendue par un père Noël badass. Mais le refus de Marge d’acheter le jeu, à cause de sa violence et de son coût excessif, ajouté à la jalousie de voir ses amis le posséder ne donne qu’encore plus envie à Bart d’y jouer et il va alors décider de le voler au magasin.

Le crime révélé à la famille, la culpabilité de Bart grandit à force que Marge refuse de le considérer comme un enfant, suite à sa déception. La saison mettra la moralité de Bart à rude épreuve, celui-ci qui aura alors vendu son âme inscrite sur un bout de papier à Milhouse quelques épisodes auparavant. Cet épisode utilise habilement la période de Noël, censée rassurer et réunir la famille, pour mettre en tension la relation maternelle entre Marge et son fils. Bien sûr, comme à chaque fois, tout est bien qui finit bien pour la famille Simpson mais la tonalité pesante mais enfantine de l’épisode fait qu’il estt probablement l’épisode le plus émouvant de cette sélection.

Et n’oubliez pas, dans votre liste de Noël, vous ajoutez Achète-moi un Bonestorm ou va te faire voir !


Noël d’enfer – S09EP10

On vous a déjà dit que Les Simpson aimait aussi déconstruire par la parodie les classiques du cinéma ? En général, cela se voit plus à Halloween lors des Treehouse of Horror mais il arrive très régulièrement que la série s’amuse à pasticher le 7ème art. Ici, c’est la magie Capra qui est subvertie.

Le matin de Noël, Bart commet une très grosse bêtise. Le sapin et les cadeaux de Noël sont détruits suite à un incident. Seul témoin et fautif de l’évènement, il ment alors à sa famille en prétextant un cambriolage. Ému-e-s par ce supposé crime, les Springfieldien-ne-s décident alors de collecter une somme d’argent importante pour offrir un agréable Noël à la famille. On retrouve à cet instant l’optimisme digne d’un film de Frank Capra. L’individualisme s’efface pour laisser place à la générosité d’un groupe tout entier. Tout va pour le mieux chez les Simpson. À moins que…

Le pot-au-rose est découvert et la famille la plus aidée devient alors la plus détestée de la ville. Les crasses successives que la famille va subir effritent l’esprit de Noël survenu en milieu de l’épisode pour qu’on la retrouve sous un angle plus inattendu et méchant qui ne sera pas révélé ici.


Le jouet qui tue – S11EP09

S11 E09 – Grift of the Magi – PUZZLED PAGAN PRESENTS

Quoi ? Comment ça Noël est une fête célébrant la consommation ? C’est fou, non ? De ce principe, cet épisode de la série va pointer du doigt cet aspect avec une figure : Funzo

Suite à la faillite de l’école dûe à une arnaque du mafieux Gros Tony, l’établissement scolaire se voit racheté par une fabrique de jouets. De ce postulat, l’épisode imagine comment les industries pénètrent insidieusement dans l’éducation des enfants pour leur donner les clés pour fabriquer l’objet-phare des fêtes. Le scandale perçu en milieu d’épisode, les critiques se font à peine entendre puisque l’objet-résultat de cette fabrication, Funzo, attendrit les américains.

Objet kawaii par excellence, qu’on pourrait assimiler à Mamori de Paranoïa Agent avant l’heure, le jouet devient encore plus incontrôlable lorsqu’il se met à détruire tous ceux lui faisant concurrence. Les conventions de la féérie de Noël, qu’on apparente ici à Dickens pour sa fin à la Scrooge, disparaissent pour une critique sans aucune pitié de la fabrication des jouets. Avec en guest, l’une des stars les plus démocrates qui existent aux États-Unis : Tim Robbins.

Author

Victor Van De Kadsye

Victor Van De Kadsye

Créateur du site. Je ne vis que pour des artistes comme Michael Mann, Clint Eastwood, Hou Hsiao-hsien ou bien Kelly Reichardt. Capable de réciter n'importe quel réplique de l'âge d'or des "Simpson".

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